QUI SUIS-JE ?

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été sensible à l’art.

Déjà tout petit, tout m’interpelle visuellement, Alors je dessine.

A l’âge de 12 ans, j’ai pour la première fois entre les mains un appareil photo offert par mes parents et c’est une révélation. Ma petite sœur de 5 ans est mon premier modèle : je l’habille, la maquille et lui demande de poser devant mon objectif. Ce jeu d’enfants fait grandir en moi une passion pour l’image.

Avec les années, j’aime profondément la peinture et le dessin, mais c’est la photo qui reste mon support d’expression favori. A 18 ans, j’obtiens le diplôme de l’École de Photographie de Toulouse (ETPA), avec un prix spécial du jury.

Je m’envole alors vers Paris, où la chance me sourit : le studio Rouchon me prend en stage, puis m’embauche. Ce poste me permet de faire de belles rencontres et d’assister de grands photographes, telle Sarah Moon. Après deux ans de pratique, j’ai envie de vivre une nouvelle aventure : celle du stylisme photographique.

De 2007 à 2017, après diverses collaborations avec des magazines comme L’Express style, L’Officiel ou Jalouse, je dirige artistiquement la rédaction mode de Glamour, puis, en tant qu’adjoint, celle de Marie-Claire. Bien que j’aie établi mon activité en indépendant plutôt qu’en salarié dès 2014, afin de me garantir une certaine autonomie, j’exerce dans le même domaine en tant qu’indépendant, en France et à l’étranger.

Toutefois, ma passion pour la photographie et la direction artistique est usée par la frénésie qui règne dans la presse de mode : je me sens loin de mon être intime et conscient. Sur cette intuition, je quitte soudainement ce milieu professionnel.

Débute alors ma recherche de qui je suis vraiment. Cette période d’ouverture à tous les possibles, parfois d’errance, me mène à Barcelone, où je me forme au métier de… fleuriste ! A travers la créativité des compositions florales, je renoue avec mon amour de la nature et de la terre, dont sont originaires mes ancêtres.

Lors du premier confinement de 2020, je me sens à l’étroit dans ma vie. J’étouffe à Barcelone. Loin des miens, de mes racines, je suis fatigué et usé. Après que mon mal-être intense est diagnostiqué en burnout, je réalise que je suis en dépression depuis longtemps. J’aborde alors une intériorisation difficile, mais nécessaire, de mes souffrances, mes manques et mes illusions.

Je rentre au pays, celui qui m’a vu naître : le Gers.

Je redécouvre alors ma famille et mes racines, grâce aux bases nouvelles qui sont dorénavant les nôtres. J’apprends à m’aimer et à aimer. Je retrouve la nature, l’espace, le calme, l’humain, la solitude. Je réalise enfin à quel point tout cela est essentiel à mon existence.

Ce retour aux sources ressuscite mon goût pour l’artistique. Alors que je pensais en être écœuré, il est toujours bien présent. A dire vrai, il coule dans mes veines. Il fait partie de moi. C’est la forme dans laquelle je l’ai pratiqué qui m’a fait craquer, pas le fond.

Un matin, j’ouvre mes malles et je me lance dans le tri et le classement de 20 années de photographie argentique. A travers ces milliers de négatifs, j’ai l’impression de voir défiler ma vie - des moments, des personnes, des inspirations. Un travail que je n’ai jamais montré et que je vous dévoile aujourd’hui.

L’envie de ressaisir l’objectif et de travailler essentiellement en argentique est plus que jamais présente. J’ai envie de toucher les sensibilités et communiquer avec les êtres, avec vous, grâce à la photographie. Plus uniquement pour la forme, mais plutôt pour raconter une histoire, des histoires, votre histoire.

Les projets se multiplient en moi aujourd’hui, et ce site les présentera au fil de leur réalisation. Ils ont en commun mon aspiration à redonner leur place à l’humain et à l’intergénérationnel, à la ruralité et à la nature, à l’instant et à sa lumière en nous.

Je vous donne rendez-vous ici pour de prochaines informations concernant des ateliers de formation à la photographie argentique, ainsi que pour la création de « portraits d’écoute » ou quand parler de soi révèle des facettes captées sur pellicule… En attendant, je vous remercie de m’avoir lu et vous souhaite un bon voyage dans mes 20 ans photographiques.